Les autres articles de la série :
Qui n’a jamais rêvé de pouvoir voyager dans le passé pour côtoyer les dinosaures, les chevaliers ou les anciennes civilisations perdues ? Qui n’a jamais imaginé de quoi serait fait le futur — proche ou lointain —, avec ses avancées technologiques que nous ne pouvons pas imaginer.
Amateur de science-fiction depuis mon plus jeune âge, l’une des thématiques que j’affectionne tout particulièrement est celle de la distorsion temporelle. La plupart du temps (sans jeu de mots), cette distorsion prend la forme de voyage à travers le temps, mais peut aussi se manifester de nombreuses façons différentes. Un message envoyé dans le passé, une vision du futur, un personnage capable d’aller plus vite que les autres… De multiples œuvres utilisent ce genre de mécanisme, et nous allons en découvrir beaucoup sur ce blog.
Il y a en réalité quatre dimensions : trois que nous appelons les trois plans de l ‘espace et une quatrième : le Temps . On tend cependant à établir une distinction factice entre les trois premières dimensions et la dernière, parce qu’il se trouve que nous ne prenons conscience de ce qui nous entoure que par intermittences, tandis que le temps s’écoule, du passé vers l ‘avenir, depuis le commencement jusqu’à la fin de votre vie.
La Machine à Explorer le Temps — H. G. Wells
La plupart de mes propres récits touchent — de près ou de loin — à ce sujet, et cela depuis presque toujours. Ainsi, l’un de mes premiers projets de science-fiction, entamé en 1998, mettait déjà en scène une forme de voyage dans le passé. Réflexions Passées (publié en 2020) comporte un miroir renvoyant des images du XVIIe siècle. L’intrigue de Suspends Ton Vol (en cours d’écriture) tourne autour d’une véritable machine permettant de revenir jusqu’à sept jours dans le passé.
Mais si cette thématique a été traitée de plusieurs manières différentes, dans d’innombrables œuvres populaires (depuis la Machine à Explorer le Temps, d’H. G. Wells à Retour vers le Futur de R. Zemeckis), elle possède une grande quantité de variations. On peut notamment distinguer plusieurs paradigmes temporels distincts, c’est-à-dire les façons de penser les lois permettant la distorsion du temps, et donc les règles qui vont guider l’histoire.
Définir des normes permet, entre autres, de construire une intrigue satisfaisante pour le lecteur. Si ces normes sont floues pour l’auteur·ice, elles le seront encore plus pour les lecteur·ice·s, ce qui pourra briser l’immersion dans la narration.
Voici donc une série d’articles — qui paraîtront chaque lundi —, je reviendrais sur chaque modèle, basé sur des exemples tirés de mes œuvres favorites, et en donnant également l’intérêt dramatique que l’on peut tirer de l’un ou l’autre.
Enfin, et avant de commencer, je tiens à rappeler que je ne suis pas physicien, et que mes connaissances en relativité générale, mécanique quantique et thermodynamique sont basiques et faillibles. De surcroit, le voyage dans le passé est, jusqu’à preuve du contraire, impossible dans l’état actuel des connaissances scientifiques. Mon but ici sera avant tout d’aborder le sujet du point de vue d’un écrivain.
Aucun commentaire